zooschweiz - Verein wissenschaftlich geleiteter zoologischer Gärten der Schweiz
zoosuisse - Association des parcs zoologiques suisses gérés de façon scientifique

Zoo de Bâle : Carnet rose chez les okapis, une espèce rare

Toka, le fils de la femelle Ebony (10 ans) et du mâle Imba (15 ans), fait déjà preuve de force et de curiosité. Directement après sa naissance dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 juillet, il s’est mis sur ses pattes fébriles mais robustes et cherchait à se nourrir du lait de sa mère. Onze jours après sa naissance, Toka est en excellente santé et s’alimente régulièrement. Après Quenco en 2019, Toka est la deuxième naissance menée à terme pour la femelle Ebony. En 2017, son premier petit était né prématurément et n’avait pas survécu. Les jeunes okapis aiment rester discrets. Dans les semaines qui suivent leur naissance, ils se tiennent à l’écart de leur mère, ne se levant que pour la tétée. Dans la nature, cette tactique réduit leurs risques d’être détectés par des ennemis. En effet, les jeunes okapis n’ont presque pas d’odeur, contrairement aux adultes. Si vous visitez le Zoo de Bâle dans les prochaines semaines dans l’espoir d’apercevoir le jeune Toka, il faudra donc vous armer de patience. Il dort beaucoup et reste caché dans la paille. Dès qu’il en ressent le besoin, Toka peut aussi se retirer à l’écart. Mais la patience porte ses fruits: les jeunes okapis arborent un magnifique motif rayé autour des yeux. Un signe de jeunesse qui disparaît au fil des années. À noter également dans leur apparence le petit point blanc sur les pattes avant, noires et blanches, qui grossira avec le temps. Il est possible d’apercevoir Toka chaque après-midi dans le pavillon des antilopes. Le pavillon reste pour l’instant fermé le matin.

En République démocratique du Congo, leur environnement naturel, les okapis sont fortement menacés par les guerres civiles et la famine. Leur population est estimée à environ 10 000 individus. Une raison de plus pour maintenir une population saine au sein du zoo: la base génétique du programme ex-situ de l’EAZA (EEP, programme d’élevage de la European Association of Zoos and Aquaria) étant réduite, le Zoo de Bâle et les responsables EEP des okapis en Belgique ont décidé il y a plusieurs années déjà d’importer des animaux précieux du point de vue génétique dans le cadre du «Species Survival Plan» (SSP). C’est ainsi qu’Imba, le père de Toka, est arrivé de Dallas au Zoo de Bâle, où il a trouvé un nouveau foyer. En matière de protection durable de la nature et des espèces, le Zoo de Bâle soutient également le projet «Okapi Conservation Project» depuis plus de trente ans.