zooschweiz - Verein wissenschaftlich geleiteter zoologischer Gärten der Schweiz
zoosuisse - Association des parcs zoologiques suisses gérés de façon scientifique

Actualités du projet de réintroduction de l’ibis chauve

Cette année, les ibis chauves de la population européenne de réintroduction se reproduisent sur quatre sites différents. Parmi eux, les deux colonies bien établies de Kuchl dans la région de Salzbourg et de Burghausen en Bavière allemande. Sur ces deux sites, six nids sont occupés cette année par des couples en train de couver. Dans la colonie la plus récente, à Überlingen, au bord du lac de Constance, la deuxième saison de reproduction a débuté cette année avec le nombre impressionnant de sept nids ! La cerise sur le gâteau est sans doute le premier couple migrant qui est revenu cette année de sa zone d’hivernage italienne au parc animalier de Rosegg en Carinthie et qui y a niché avec succès.

A Burghausen, 14 oiseaux ont éclos jusqu’à présent et il pourrait même y en avoir davantage. Dans les autres colonies de reproduction, l’éclosion est encore en cours et nous n’avons pu avoir que quelques aperçus jusqu’à présent. Le nombre exact de jeunes oiseaux n’est donc pas encore connu. Si l’on se réfère à une étude menée ces dernières années, on peut toutefois estimer à 2,5 le nombre d’oisillons par nid. Au total, nous comptons donc sur 50 jeunes à l’envol issus de 20 nids pour cette saison de reproduction. Comparé aux 36 jeunes oiseaux de 2021, c’est une évolution remarquable.

Le nombre de jeunes oiseaux à l’envol dans notre population de réintroduction est remarquablement élevé en comparaison avec d’autres colonies d’ibis chauves sauvages et zoologiques. Par exemple, la valeur moyenne de la population sauvage au Maroc n’est que de 1,23 jeune à l’envol par nid. Nous pensons que le taux de reproduction élevé de la population réintroduite dans les Alpes est dû à la quantité et à la qualité des sites d’alimentation disponibles dans les zones de nidification. Une étude dans laquelle nous avons modélisé l’adéquation des habitats pour l’ibis chauve dans les Préalpes du Nord à l’aide de données GPS et de données satellites va dans ce sens. Les zones présentant un indice d’aptitude élevé se recoupent largement avec les sites de nidification historiquement connus et actuels. Les études mentionnées constituent une base scientifique importante pour la réintroduction.

Pendant ce temps, à Seekirchen am Wallersee (Autriche), 31 autres poussins grandissent sous la protection de leurs parents adoptifs humains, Helena Wehner et Lisa Kern. Ils ont maintenant pris leur envol et commencent cette semaine à s’entraîner au vol libre et à s’habituer aux ULM qui les guideront vers leur zone d’hivernage à l’automne.

En Suisse, notamment en Suisse romande, nous recevons régulièrement des informations sur des observations d’ibis chauves. Il s’agit principalement d’individus de la colonie d’Überlingen. Ils sont ici en quête de nourriture et doivent absolument être laissés tranquilles, même s’ils se trouvent dans des agglomérations ou autrement à proximité de personnes et de véhicules. De par leur nature, ces oiseaux ne sont pas très craintifs vis-à-vis de l’homme. Sur le site web de zooschweiz, vous trouverez une fiche d’information sur le comportement correct à adopter en cas de rencontre avec un ibis chauve.